Patrimoine 2022
Eglise Saint Georges, Caserne Audéoud, les Catalans, Chantiers Navals Borg, la Préfecture de Police.
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L’église St Georges
Labélisé Patrimoine du XXème siècle, le Saint Georges et ses 66 mètres de hauteur est livré en 1962, construit par l’architecte Claude Gros. Après guerre, le quartier du Pharo était pressenti pour devenir le quartier des buildings : en 1952, un projet d'urbanisme de F. Pouillon y prévoyait un regroupement de tours. Ainsi, on y trouve aujourd'hui des bâtiments de grande hauteur comme le Saint-Nicolas, le Pharo, les Catalans ou le Pasteur. Louis Cottin, président fondateur de La Savoisienne (agence de construction de logements) fit la promotion du Saint-Georges. Il comprend dès l’origine une église, une école de 6 classes, une salle de congrès de 700 places, une galerie commerçante, un hôtel et un restaurant panoramique et 222 logements, traversants pour la plupart.
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L’église St Georges
A l’exception du restaurant, aujourd'hui disparu, l’ensemble du programme est logé dans une nappe basse occupant l’ensemble du terrain selon deux plans distincts. Cette nappe sert de socle aux logements et établit des relations très ouvertes avec l’espace public grâce à une façade ouvragée et variée (frise en relief, sculpture en céramique émaillée, vitrail de Max Ingrand). Le volume le plus élevé, à l’équerre du premier, se développe vers le nord avec une belle inflexion à l’ouest retrouvant la trame du bâti de la caserne voisine dont le surplomb marque fortement le projet. Les façades sont solidement tramées, décomposant nez de dalle, poteaux et remplissage d’allège. Cette écriture, très élémentariste, restera un des traits caractéristiques de l’architecture de Claude Gros.
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L’église St Georges
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L’église St Georges
Les entrées de la salle de spectacle, de la galerie commerciale et de l'église coexistent. Cette dernière est désignée par un clocher d'angle et une trompe qui sertit la verrière de Max Ingrand, l'auteur du vitrail de Saint-Valéry-en-Caux.
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L’église St Georges
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L’église St Georges
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Caserne Audéoud.
La caserne Audéoud est la base de défense Marseille-Aubagne :elle accueille 10 organismes, et est la base de soutien des 3 corps d'armée. Son territoire de compétence s'étend sur la région Sud et une partie de la région Occitanie. Elle porte le nom du Général René Audéoud, officier et explorateur français, et occupe 2,3 hectares sur l’ancien domaine de la vieille infirmerie des Catalans.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
Cet ensemble mémoriel est édifié autour du mât des couleurs du quartier militaire Audéoud. Situé dans le prolongement d'une large voie au cœur de la caserne, son architecture volontairement austère est faite d'une série de cubes supportant 27 tables de marbre sur lesquelles sont gravés les noms de 3228 soldats marseillais et provençaux morts pour la France durant la Première Guerre mondiale. Ces plaques étaient, à l'origine, apposées sur les murs du bâtiment 07 de la caserne du Muy-ex-caserne Saint-Charles- et cantonnement traditionnel du 141e RL. Ces plaques de marbre gravées à la mémoire des 50 000 soldats provençaux du XVe Corps, morts pour la France avaient été inaugurées en mars 1925. Aujourd’hui elles sont disposées sous la forme de cubes. Ce monumenta été inauguré en 2014.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
Ces tables de la mémoire sont dues à l'initiative du colonel Mangematin, chef de corps du 141e RI à la fin de la guerre ; elles ont été érigées par souscription des familles des officiers, sous- officiers, caporaux et soldats du 141e RI avec la participation de l'association des anciens combattants du 141e RI au Conseil général des Bouches-du-Rhône. De nouvelles tables furent ajoutées par les colonels de Bellaigue de Bughas et Besson qui succédèrent au colonel Mangematin à la tête du 141e RI, devenu régiment d'infanterie alpine.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
Le transfert des plaques à la caserne Audéoud traduit aujourd'hui, au-delà des seuls 141e, 341e RI, 115e et 315e RIT, la volonté de rassembler dans un même hommage tous les morts marseillais et provençaux du conflit.Elles sont indissociables du XVe corps d'armée et des unités qui le composaient, dont le 6e régiment de hussards, en garnison à Marseille, au quartier Beauvau et le 22e RIC appartenant à la 2e division d'infanterie coloniale, cantonné à la caserne d’Aurelle.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
Le monument des « Allées du Souvenir » est une réalisation initiée par le général Grisolle, commandant la base de défense de Marseille - Aubagne (2008-2011). Il a été inauguré par le général de division Léonard, gouverneur militaire de Marseille, officier général de la zone de défense et de sécurité Sud et le colonel Godfrin, commandant la base de défense Marseille - Aubagne (2011-2014), dans le cadre de la mission du Centenaire 14-18. Cette œuvre qui a obtenu le label du centenaire est basée sur l’édification d’un ensemble mémoriel autour du mât des couleurs de la caserne Audéoud à Marseille.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
Enfin, n'oublions pas les autres Provençaux qui servaient dans d’autres corps d'armée comme Jean Bouin tué le 29 septembre 1914 dans la Meuse ou le député Frédéric Chevillon tombé aux Eparges, le 21 février 1915 au sein du 132e RL. En 1914, Marseille est non seulement le premier port de France, la porte des colonies ouverte sur les cinq continents, mais aussi un site militaire considérable. Elle est le chef-lieu de la XVe région militaire et du XVe corps d'armée. Trois régiments d’active : le 141e RI caserne du Muy, le 6e régiment de hussards quartier Beauvau et le 22e RIC caserne d’Aurelle y sont stationnés. Un régiment territorial, le 115e RIT y sera levé à la mobilisation. Pendant la guerre, Marseille accueillera les troupes d'outre-mer, puis en 1914 et 1916, des contingents de l'armée des Indes (britannique) et des troupes russes. De 1915 à 1918, le port assure le transit des unités de l'armée française d'Orient.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
Le XVe corps d’armée est une formation qui dépasse les 100 000 hommes à la mobilisation en comptant les unités de réserve et territoriales. Lorsqu’il arrive en Lorraine, le XVe CA est affecté à la IIe année. Il participe à de nombreuses batailles dont la Marne et Verdun. Enfin, affecté à la VIIIe armée en 1917, il prend part à l’offensive générale alliée qui ne s’arrêtera plus jusqu’à l’armistice du 11 novembre 1918.
En garnison à Marseille à la caserne Saint-Charles (future caserne du Muy), le 141e RI compte environ 2300 hommes. Il prend part à la bataille de la Marne (septembre 1914) et lorsque débute la bataille de Verdun (février à septembre 1916), le régiment est soumis pendant 33 jours à un bombardement d’une violence inouïe, mais maintient toutes ses positions. Il sera présent sur tous les fronts jusqu’à la fin de la guerre. Cité deux fois à l’ordre de l’armée, il est décoré de la croix de guerre avec deux palmes et est autorisé à porter la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918. Son drapeau s'enrichit de trois nouvelles inscriptions : Verdun 1916, l'Avre 1918, Vauxaillon 1918.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
Le 341eRI, dérivé du 141e RI, est mis sur pied le 5 août 1914. Le même jour, il est envoyé sur la frontière italienne avant d’être affecté à la défense de Verdun. Il participe début septembre 1914 à la bataille de la Marne. Il se distingue durant la bataille de Verdun en 1916. En 1917, il embarque avec la 65e DI à destination de l’Italie, où il combat dans plusieurs secteurs du Piave. De retour en France en avril 1918, il est engagé dans la deuxième bataille de Picardie. Le 1 août 1918, il est dissous. En quatre ans d’existence, il a perdu 14 officiers et 663 sous-officiers et soldats. Son drapeau porte les inscriptions Verdun (1916, l’Avre 1918.
Le 115e régiment d’infanterie territoriale est mobilisé à Marseille. A partir du 6 août 1914, il fait partie des troupes du camp retranché de Nice, puis est affecté à Dijon. Le 5 novembre, le 115e RIT rejoint Belfort puis les Vosges où, jusqu’à la fin de décembre 1916, il est impliqué dans la défense du secteur de la Meurthe. Le 8 août 1917, le régiment est mis à la disposition du Ier CA en Belgique pour améliorer ou reconstruire l’infrastructure routière. Le 28 août 1917, le 115e RIT quitte la Belgique et se rend en Haute-Marne où il est employé à l’installation des camps américains. Le 26 février 1918, le régiment est dissous.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
Le 315e régiment d’infanterie territoriale. Créé le 1er mars 1915, il eut une existence éphémère et fut dissous en 1917. Ses unités furent surtout employées dans la Marne, à Valmy, Fismes ou Mourmelon. Il perdit 22 hommes tués au combat ou en service commandé.
A la mobilisation, le 22e RIC est cantonné à la caserne d’Aurelle à Marseille et appartient à la 2e division d’infanterie coloniale. Il participe à de nombreux combats dont celui du Fortin de Beauséjour et de nombreuses batailles dont ©elle de la Main de Massiges en 1915, pour lesquels if sera cité trois fois à l’ordre de l’armée et décoré de la croix de guerre avec trois palmes, ce qui lui donne droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918.Trois nouvelles inscriptions sont portées sur son drapeau : Beauséjour 1915, la Somme 1916 L’Aisne-Reims 1917-1918.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
Le 6e régiment de hussards (6e RH). Installé depuis 1913 au quartier Beauvau à Marseille, le 6e RH opère dès le début de la guerre en Lorraine avec le XVe CA, dont il est le régiment de reconnaissance. Lors de l’offensive de la IIe armée dans la région, il participe à plusieurs engagements y compris à la frontière belge avant de rejoindre Verdun où il combat de façon décentralisée. En 1918, le 6e RH est engagé en Picardie, dans la région de Noyon et sur la Somme. A partir du 9 octobre, il prend part à la poursuite des troupes allemandes en retraite. Le 6e RH est de retour à Marseille le 1er août 1919. Cité à l’ordre du corps d’armée, il est décoré de la croix de guerre avec étoile de vermeil et son étendard de deux nouvelle inscriptions : Yser 1914, Saint-Quentin 1918.
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
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Caserne Audéoud. Les Allées du Souvenir
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Institut Départemental d’Aveugle.
En 1880 le docteur Nicati oculiste fut le premier à s’intéresser à Marseille à l’insertion professionnelle des Aveugles. Aidé de quelques personnalités, il crée la « Société Marseillaise des Ateliers d’Aveugles ». En 1882 c’est l’Installation des premiers ateliers rue de village dans le 6ème avec une un effectif de 36 ouvriers, l’activité se développe rapidement. Le 20 septembre 1988, un généreux mécène, Jean-Baptiste Gairard, offre à la Société Marseillaise des Aveugles, à la recherche de locaux plus grands, les locaux actuels aux Catalans, avenue de la Corse. En 1906 la société cède son œuvre au département et l’établissement prit le nom d’Institut Départemental d’Aveugle. Le 26 septembre 2015 a eu lieu la pose de la première pierre de ce qui sera le nouvel établissement de l’Institut en partenariat avec 13 Habitat. L’ensemble immobilier comprend au rez-de-chaussée et au 1er étage de nouveaux locaux adaptés aux besoins de l’Institut et, du 2e au 7e étage, 70 logements collectifs sociaux. La façade historique est intégrée dans le projet. Au-dessus de la porte la plaque porte l'inscription "Fondation B. Gairard". Au-dessus des fenêtres, sous la corniche : "Pour les aveugles" et "Par eux-mêmes".
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Les Catalans.
L'hôtel-restaurant les Bords de Mer est l'ancien restaurant l’Eden Roc et l’ancien hôtel le Richelieu, rachetés en 2017 par Frédéric Biousse et Guillaume Foucher, propriétaires du Domaine de Fontenille, domaine viticole, hôtel et restaurant gastronomique aménagés à Lauris-Lourmarin. Le nouvel hôtel imaginé par l’Atelier d’Architecture Yvann Pluskwa, arbore à présent des façades d’une blancheur éclatante et des balcons avec balustrades des années 30.
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Les Catalans.
Dans la petite crique de Saint-Lambert, en 1558 on construisit un lazaret, qui succéda à celui de l'anse de l'Ourse (actuellement les bassins de la Joliette). Le seul vestige est cette tour. Il resta en fonction jusqu'en 1663 où un nouveau lazaret fut construit à Arenc. Dans ces lazarets, on plaçait en quarantaine les cargaisons et les équipages des bateaux pour éviter les épidémies, en particulier la peste. Les bateaux étaient envoyés au mouillage à Pomègues ou à l'île de jarre.
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Les Catalans.
Dans cette crique s'installa au XVIIIe siècle un groupe de pêcheurs catalans attirés par les opportunités du repeuplement après la peste de 1720, puis par l'autorisation donnée en 1761 de pêcher librement le long des côtes et de vendre le poisson sur les marchés. Logés dans l'enceinte des infirmeries vieilles comme en une sorte d'enclave, la seule dans la ville, ils donnèrent leur nom au quartier. Tout au long du XVIIIe siècle, catalans et prud'hommes pêcheurs marseillais se livrèrent une lutte commerciale et juridique sans merci. Au XIXe siècle, la centaine de catalans vivant encore sur place suffit à inspirer à Alexandre Dumas l'idylle d'Edmond Dantès avec la belle Mercedes. Après 1858, lorsqu'il fut question de transformer la petite crique en plage à la mode et de construire sur place un grand casino, les derniers catalans, protégés par Eugénie de Montijo, durent se replier sur le vallon des Auffes. Au XIXème, l'appel de la nature, les théories hygiénistes selon lesquelles les bains de mer étaient bons pour la santé, favorisèrent, sous l'impulsion du docteur Jean-Baptiste Giraudy, l'établissement des bains des Catalans aujourd'hui remplacé par les installations du cercle des nageurs de Marseille.
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Les Catalans.
Ici s'élevait l'usine Giraudon, pécialisée dans le broyage, le conditionnement et le négoce de sucre depuis les années 1890. le fils du fondateur achète a première machine pour fabriquer du sucre en morceaux, puis produit aussi de l'alcool à brûler. En 2016 le bâtiment est vendu, et après bien de péripéties, ce sont finalement 29 logements de grand standing, signés de l’architecte du Mucem Rudy Ricciotti, qui ont pris place dans un bâtiment de 10,9 m de haut dont le nom est SEA ONE.
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Les Catalans.
Le SEA ONE.
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Le chantier naval Borg.
Il est installé dans l'anse du Pharo.
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Le port.
Vue du chantier naval Borg.
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Le port.
Vue du chantier naval Borg.
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La palais du Pharo.
Vue du chantier naval Borg. C'est niché dans la secrète anse du Pharo, surplombé par le palais du même nom, que Michel Borg (lui-même fils de Charpentier de Marine italien, dont le chantier naval se trouvait à Sousse en Tunisie) fonda de ses mains, il y a plus de 50 ans, une machine à produire un des artisanats les plus intemporels de la cité phocéenne. Fasciné par l’œuvre de son père, Denis Borg reprend le flambeau du Chantier en 2001. Conservant l’esprit traditionnel dans la construction, il y apporte l’innovation en matière de technique et de matériaux. Son ouverture d’esprit sur l’homme et sur le partage du savoir-faire font du Chantier Naval Borg un espace d’échange et de passion maritime unique.
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La palais du Pharo.
A gauche, la palais du Pharo, à droite, les bâtimentsde l’Institut de médecine tropicale du service de santé des armée de 1905 à 2013.
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Le chantier naval Borg.
La barquette marseillaise est la digne représentante d'une grande famille de barques méditerranéennes, tel que le gozzo napolitain ou le mourre de pouar, barque provençale dont le nom signifie « museau de cochon », présente à Marseille depuis le XVIIIème siècle. Barquette, en provençal comme en italien barqueto, désigne une petite embarcation. On y trouve l’origine d'où sont issus les charpentiers de marine qui « inventèrent » la barquette marseillaise. Avant le développement du fret maritime et la venue des bois exotiques, les barquettes étaient construites en chêne pour la charpente axiale, en frêne pour la charpente transversale (Varangues et Allonges) et en bois résineux pour le bordé. Souvent les plans de pont étaient bordés en planches de grand bassam (bois prestigieux imputrescible) de nos jours les essences sont remplacées par l'iroko, le niangon. Ce sont les charpentiers de marine du grand sud de l'Italie qui ont importé les formes de ces bateaux et leurs caractéristiques techniques à la fin du XIXème siècle et qui perdure toujours
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Le chantier naval Borg.
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Le chantier naval Borg.
Les barquettes marseillaises se reconnaissent à leur galbe, adapté à la navigation dans la baie de Marseille. Le capian, pièce d'étrave située à l'avant, sert à amarrer le bateau. Sa forme allongée rehaussée de « joues » est symbole de virilité. Sa forme et sa taille font office de signature du constructeur du bateau.
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Le chantier naval Borg.
Les barquettes fonctionnaient à l'origine à la voile. C'était un moyen de reconnaitre les barquettes des autres bateaux, autrefois. L'apparition du moteur à partir des années 1920 viennent modifier les formes de la barquette, qui s'arrondissent à l'arrière. Aujourd’hui presque toutes motorisées, seule une centaine d'entre elles navigue encore à la voile sur l'ensemble du bassin méditerranéen.
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Le chantier naval Borg.
De la pêche à la plaisance, la barquette reste dépositaire de la culture du cabanon. Hier utilisées pour la pêche professionnelle, elles sont aujourd'hui très majoritairement dédiées à la plaisance et à la pêche de loisir, pour lesquelles elles offrent une excellente tenue en mer. De nombreuses barquettes ont été construites pour la plaisance, comme en témoignent leurs aménagements : le « roof » par exemple, cabine ajoutée pour le confort des plaisanciers, apparaît sur les barquettes dès les années 1920, date à laquelle la navigation de plaisance se démocratise. ujourd'hui, la plupart des barquettes disposent de cabines, sont motorisées et parfois même transformées par leurs propriétaires. Cependant, la barquette est encore l'outil de travail des patrons pêcheurs dits « petits métiers » marseillais : on compte en effet une trentaine de marins pêcheurs sur barquettes traditionnelles sur la seule ville de Marseille.
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Le chantier naval Borg.
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Le chantier naval Borg.
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Le chantier naval Borg.
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Le chantier naval Borg.
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Le chantier naval Borg.
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Le chantier naval Borg.
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La préfecture de police des Bouches-du-Rhône
Sous l’impulsion de l’administrateur du département des Bouches-du-Rhône Charles-Émile de Maupas (1860-1866), Marseille modernise son urbanisme et ses infrastructures. L’un des premiers chantiers ouverts est celui du nouvel hôtel de préfecture. Sa construction nécessite la destruction des immeubles impairs de la rue Armény (du n°3 au n°15) ainsi que la translation du marché de la place de Rome pour créer une esplanade devant l’édifice. Deux parcelles situées aux extrémités de la future place sont vrendues à deux particuliers : le savonnier Paranque et l’entrepreneur Louis Sarlin. Les acquéreurs ont chacun l’obligation d’y construire, dans les dix-huit mois, un immeuble d’habitations avec des magasins en rez-de-chaussée. C’est ainsi que Louis Sarlin construit l’actuel bâtiment de la préfecture de police.
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La préfecture de police des Bouches-du-Rhône
La construction de la préfecture et de ce qui deviendra la préfecture de police s’effectue en parallèle. Le gros œuvre suit les plans traditionnellement attribués à l’architecte Jules Richaud. Ainsi, malgré un parcellaire différent, ils se ressemblent par leur élévation et leur langage décoratif. L’immeuble de rapport de Louis Sarlin forme un îlot. Des commerces sont installés en 1867 au res-de-chaussée, tandis que les étages sont occupés par des logements en location. Le 10 mars 1919, les héritiers Sarlin vendent l’immeuble à la Société immobilière franco-indochinoise qui poursuit l’exploitation locative du bien. Cependant, en 1942, le gouvernement de Vichy entreprend l’expropriation du bâtiment, à cause de sa proximité avec la préfecture, pour les besoins de la police nationale. Après la guerre, le bâtiment devient le Centre administratif et technique interdépartemental du ministère de l’Intérieur. Au fil du temps, divers services s’y côtoient et succèdent. Enfin, pendant près de soixante ans, le 98 rue de Rome abrite un commissariat. La préfecture de police s’installe dans ces murs en 2012, à la date de sa création.
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Aux 2e et 4e étages, on a des balcons filants qui font tout le tour du bâtiment, au 3ème, on a des balcons à chaque fenêtre, le 1er en est dépourvu car c'est l'étage des entrepôts. Le rez-de-chaussée était ocuupé par les commerces et les portes.
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Façade rue Armény.
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Le premier étage est l'étage noble. Ses fenêtres sont plus hautes et plus décorées.
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Les portes de la rue Armény (ici) et du bd Paul Peytral conduisaient principalement aux appartements en location.
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Façade de la rue de Rome.
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Les porches de la rue de Rome (n°98) et de la place de la Préfecture (n°1) desservaient les caves et les magasins.
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Les portes cochères sonr surmontées d'un oculus et encadrées par des colonnes baguées.
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Ce porche est surplombé du monogramme de Louis Sarlin, deux S entrelacés.
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Façade Paul Peytral. Son entrée, qui est la plus cossue, donne sur un escalier majestueux et les logements les plus vastes. En 1866, le 1er étage constitue un seul appartement loué à l'armateur Louis Fraissinet qui l'occupe avec son épouse, ses quatre enfants et deux employés de maison ; sa mère Suzanne, veuve de l'armateur Marc-Constantin Fraissinet, vit également dans l'immeuble, peut-être dans le même appartement. Les pièces sont adaptées à la vie mondaine de la grande-bourgeoisie du XIXe siècle, notamment une enfilade de trois salons, donnant par neuf fenêtres sur la place de la préfecture. Avec le temps, l'étage est divisé en plusieurs logements : on en compte trois en 1940. La transformation du bâtiment en immeuble administratif après la Deuxième Guerre mondiale achève la révision du plan initial. Aujourd'hui, seules quelques pièces ont conservé des volumes et des décors quasi intacts, permettant de deviner leurs fonctions originelles.
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Le porche.
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L'escalier.
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Façade qui donne sur la place de la Préfecture.
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Après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le bâtiment devient un centre administratif de l’État, un ascenseur est aménagé au niveau de l’entresol et, dans les années 1990, une fresque décorative est peinte pour ennoblir son mur. La peinture, dont le style rappelle les décors paysagers des restaurants italiens de la même époque, présente une vue du Vieux-Port et de Notre- Dame-de-la-Garde cadrée entre deux colonnes ; elle est signée Albrand.
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Les uniformes portés par les fonctionnaires du corps préfectoral sont réglementés. Si la tenue a connu des évolutions durant son histoire, son apparence est définie par l’arrêté ministériel du 5 novembre 2019. Les préfets et sous-préfets portent un uniforme brodé lors des cérémonies ou visites officielles. Les nombreuses broderies de feuilles de chêne et d’olivier entrelacées sur les parements de l’uniforme symbolisent l'autorité et la paix publique. La tenue de cérémonie est constituée d’un veston croisé bleu marine avec pattes d’épaules et parements de manches brodés. Le pantalon comporte une bande de soie noire. En Outre-mer, ainsi que dans le Var, il existe une tenue de cérémonie « grand blanc» qui se porte sons bande. Pour les fonctionnaires féminins, la tenue de cérémonie est identique mais les préfètes ou sous-préfètes portent soit le pantalon, soit la jupe, et sont coiffées d’une toque tricorne brodée. Le corps préfectoral dispose également d’une tenue opérationnelle créée en 2018 pour les situations dans lesquelles le corps préfectoral est impliqué sur le terrain. Elle se compose d’un blouson bleu nuit avec épaulettes et broderies. Casquette ou tricorne et pantalon demeurent les mêmes que pour les autres tenues.
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. La fonction de cette pièce rectangulaire de 45m2 transparaît dans ses gypseries. Une frise répétitive dans les moulures du plafond figure des putti servant des fruits à une nymphe. Au mur, quatre paires de trophées symbolisent la Chasse, la Pêche, l’Agriculture et le Vin. Enfin, une guirlande de fruits encadre le miroir cintré de la cheminée en marbre rouge du Languedoc.
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. La préfecture de police fixe la stratégie de sécurité et coordonne l’emploi des forces de police et de gendarmerie. Elle a notamment la charge de veiller au bon ordre public lors des manifestations sur la voie publique, des grands évènements sportifs et culturels, des déplacements des membres du gouvernement ou du président de la République. Par ailleurs, elle garantit la sûreté des sites sensibles et de leurs abords, tels que les infrastructures portuaires, aéroportuaires et les sites SEVESO.
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. Une guirlande de fruits encadre le miroir cintré de la cheminée.
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. La cheminée en marbre rouge du Languedoc.
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. Dans la frise, des putti servant des fruits à une nymphe.
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. Dans la frise, des putti servant des fruits à une nymphe.
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. Au mur, quatre paires de trophées symbolisent : la Pêche,
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. la Chasse,
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. la Chasse,
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. l’Agriculture,
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. l'agriculture,
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. et le Vin.
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La salle à manger / bureau de la sécurité et de l’ordre publics. Le vin.
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Le jardin d'hiver (secrétariat de la préfète de police). Le volume de cet espace a été modifié. À l'origine. Il s'agissait d’une galerie qui allait jusqu’à la salle à manger comme le prouve le décor qui se poursuit dans les deux bureaux attenants. Ce décor de pilastres ioniques et de pergola au treillis complexe évoque une fonction de jardin d’hiver, corroborée par son orientation sud et sa vue plongeante sur le jardin de la préfecture des Bouches-du-Rhône.
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Le jardin d'hiver (secrétariat de la préfète de police). La préfecture de police décline la politique nationale de prévention de la délinquance dans le département, en partenariat avec les collectivités territoriales et les associations. De plus, elle assure la répartition du Fonds interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation (FIPDR), qui permet notamment de financer des actions à destination des jeunes et d’aide aux victimes, ainsi que des équipements de vidéo protection. Les polices administratives de sécurité intérieure. La préfecture de police est compétente pour réglementer les activités des débits de boissons, la vente des armes et munitions, la vidéoprotection ou l’usage de drones.
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Entrée du petit salon.
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet. Dans l'immeuble haussmannien le 2e étage correspond à l’étage noble. En 1866, il constitue un seul appartement dans lequel plusieurs pièces de réception sont dévolues à la vie mondaine de la grande-bourgeoisie du XIXe Ici, une enfilade de trois salons donne sur la place de la préfecture par neuf fenêtres. Ce petit salon d'angle flanque, avec son jumeau, le grand salon. De fait, les trois espaces, communiquant par des portes latérales, arborent le même décor de gypseries : des trophées dédiés à l'amour (colombes se bécotant) et à la fête (satyre, figure emblématique des festivités en honneur du dieu du vin Bacchus).
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet. Lorsque le locataire reçoit, par exemple pour un bal le petit " salon permet ainsi aux invités de souffler et de discuter tandis que les danseurs continuent à virevolter dans le grand salon voisin.
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet. La lutte contre la radicalisation et le séparatisme. La préfecture de police centralise les signalements de comportements préoccupants et fait procéder à leur évaluation. Au-delà de la coordination du suivi policier et de l’accompagnement social au travers des instances départementales compétentes, le financement des actions de prévention et de sensibilisation est un volet essentiel de cette politique publique.
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet.
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet. La cheminée élégante et sobre, en brèche violette d'Italie.
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet. La fête (satyre, figure emblématique des festivités en honneur du dieu du vin Bacchus).
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet. La fête avec le vin.
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet. L'amour (colombes se bécotant)
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet. L'amour (colombes se bécotant)
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet.
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Le petit salon / bureau du directeur de cabinet.
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Le grand salon de réception / bureau de la préfète de police. Cette vaste pièce de 100 m² est conçue pour la vie mondaine de l’élite phocéenne de l’époque. Louis Fraissinet, dont la société - Adolphe & Louis Fraissinet Frères - possède 21 bateaux à vapeur sillonnant la Méditerranée et la mer Noire, y a certainement donné des réceptions et des bals grandioses.
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Le grand salon de réception / bureau de la préfète de police. Ici, Le grand salon est aujourd’hui abondamment meublé dans le style Empire. Ce mobilier a été acquis chez la maison marseillaise d’ameublement Blanc Frères (1849-1963), Installée au 54-56 rue Paradis. Il fait Impression par la rigueur de ses lignes et par ses motifs caractéristiques (tète de dauphin, tête et pieds de cariatide égyptienne, applique de bronze en forme de palmette, pattes de lion). Par contre, en y regardant de plus près, la facture (assemblage moderne, vis et clous apparents) trahit une fabrication des années 1950, date à laquelle l’immeuble accueille divers services de l’État.
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Le grand salon de réception / bureau de la préfète de police.
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Le grand salon de réception / bureau de la préfète de police. La sécurité routière. La préfecture de police organise et finance des actions de sensibilisation aux risques routiers. La coordination des opérations de contrôle et la gestion des appareils de contrôle automatisé de la vitesse et des intersections relèvent également de sa compétence.
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Le grand salon de réception / bureau de la préfète de police. Face aux cinq fenêtres donnant sur la place de la préfecture, se dresse une cheminée monumentale. Elle est vraisemblablement l’œuvre du marbrier Jules Cantint qui, à la même époque, collabore avec Eugène Sarlin, frère du promoteur de l’immeuble de rapport, au chantier du palais départemental voisin. C’est le seul mobilier d’origine.
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Le grand salon de réception / bureau de la préfète de police. Au fil du temps, cette cheminée a subi quelques modifications : la grille circulaire d’aération remplace sans doute une horloge ;
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Le grand salon de réception / bureau de la préfète de police. quant à la pendule trop modeste par rapport à la majesté du foyer, elle remplace probablement un buste ou une sculpture de plus grande ampleur.
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Le grand salon de réception / bureau de la préfète de police. Quant au plafond du grand salon, il s’est effondré en 2012. Olivier Naviglio, architecte en chef des Monuments historiques et fondateur de l’agence Architekt-on, est alors chargé de la mise en sécurité et du réaménagement des bureaux de la préfecture de police. Il choisit de remplacer le plafond détruit par une toile tendue en PVC recyclable et installée en avril 2016. Le motif ornemental, confié au peintre Jean-Pierre Merlin, figure des voûtes ruinées ouvrant sur un paysage exotique hindou ou khmer. Si le sujet est inattendu, il remplit parfaitement son office décoratif. Quant au plafond, partiellement effondré en 2012, il a été remplacé par une toile tendue en PVC recyclable réalisée par le peintre Jean-Pierre Merlin en 2015 où les ruines d’un plafond effondré ouvrent sur un paysage exotique hindou ou khmer.
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